J’entends beaucoup parler du monde d’avant et de celui d’après, que tout va changer, que le monde va devenir vertueux, écologique, social, humaniste et spirituel.
Si nous souhaitons tous ce nouveau Monde, pourquoi n’est-il pas déjà en place?
La première certitude c’est que nous vivons, aujourd’hui, quelque chose d’extraordinaire! Jamais, en temps de paix, un tel évènement a eu lieu. Le confinement nous a été imposé. Il est venu percuter nos libertés. Il a perturbé notre vie professionnelle et notre vie personnelle. Il est donc important de prendre le temps nécessaire pour voir ce que cela est venu toucher chez chacun de nous. Et cela nous a tous affectés!
Pour faire cet état des lieux, il est nécessaire d’aller visiter les différentes zones:
- ce que nous faisons de nouveau et que nous souhaitons garder,
- ce que nous avons arrêté et que nous ne souhaitons plus refaire,
- ce que nous faisions et que nous souhaitons arrêter
- ce que nous avons arrêté et que nous souhaitons remettre en place
Cela permet de monter de niveau de conscience et ainsi nous pouvons décider comment nous abordons le monde d’après. Il va falloir passer par les différentes étapes de la courbe du deuil: le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation. Ce processus, défini par Elisabeth Kübler-Roos, accompagne tout changement important, et passe par ces cinq étapes incontournables.
La deuxième certitude, c’est que si nous ne changeons pas, le monde ne changera pas! Il ne suffit pas de vouloir un Nouveau Monde mais il faut l’incarner. Gandhi a dit: « be the change you want to see ». Et il précisait : « We but mirror the world. All the tendencies present in the outer world are to be found in the world of our body. If we could change ourselves, the tendencies in the world would also change. As a man changes his own nature, so does the attitude of the world change towards him. ». Je ne sais pas ce que sera le monde d’après, mais il sera à l’image de ce que nous serons. Si nous changeons intérieurement, il changera. Cela rejoint pour moi les travaux d’Arnold Mindel sur le InnerWork et le WorldWork (voir l’excellent article de Belkacem Ammiar et Maurice Basher). Un travail intérieur est nécessaire, et notamment pour identifier les conflits internes pour mieux aborder le monde, et agir de façon juste.
La troisième certitude, c’est que le monde d’après est inconnu et incertain. Nous allons devoir vivre dans une incertitude permanente. Ce n’est pas facile. Cela vient touché le deuxième niveau de la pyramide de Maslow: le besoin de sécurité, qui peut devenir la priorité, et donc mettre à mal nos besoins d’appartenance et de relations, d’être reconnu et de réalisation de soi. Donc, quels sont nos besoins de sécurité, que pouvons-nous mettre en place pour qu’ils soient autant que possible remplis?
Ma conviction profonde est qu’il n’est pas approprié de parler de monde d’avant ou d’après, mais plutôt de se poser la question avons-nous envie de changer? Quelle est notre contribution au Monde, là maintenant?
Je vous partage ma contribution au Monde : être au service de la transformation de la société en accompagnant les individus et les entreprises à franchir leurs frontières pour ouvrir le champs des possibles et créer de nouvelles opportunités.
Très bel écrit avec des références appropriées comme la courbe du deuil et la pyramide de Maslow qui nous incite à nous poser les bonnes questions pour notre avenir personnel et/ou professionnel
MERCI Stéphane !
Florence