Le Métamodèle de la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) est un ensemble d’outils linguistiques développés par Richard Bandler et John Grinder dans les années 1970. Ce modèle s’appuie sur les travaux en linguistique de Noam Chomsky et sur les théories de sémantique générale d’Alfred Korzybski. L’objectif principal du métamodèle est d’identifier et de clarifier les imprécisions dans le langage afin d’améliorer la communication et de faciliter la compréhension.
Inspirations de Noam Chomsky
Noam Chomsky a révolutionné la linguistique avec sa théorie de la grammaire générative. Il a démontré comment les structures profondes du langage se transforment en structures de surface via des règles syntaxiques. Bandler et Grinder ont adapté ces concepts pour analyser comment les gens utilisent le langage pour représenter leur réalité et comment ces représentations peuvent être modifiées pour produire des changements positifs.
Influence d'Alfred Korzybski
Alfred Korzybski, avec sa théorie de la sémantique générale, a mis en avant l’idée que “la carte n’est pas le territoire”, c’est-à-dire que les mots et les modèles que nous utilisons pour décrire le monde ne sont pas la réalité elle-même, mais seulement des représentations de celle-ci. Cette notion est centrale dans la PNL, qui vise à aider les individus à enrichir leurs “cartes” mentales pour mieux naviguer dans le “territoire” de la réalité.
Les 12 Violations Sémantiques
Le métamodèle identifie 12 principales violations sémantiques, classées en trois catégories : omissions, généralisations et distorsions. Voici un aperçu de chacune d’elles :
Généralisations
1. Quantificateurs universels : Des expressions qui impliquent des généralisations excessives.
– Exemple : “Tout le monde dit que…”
– Clarification : “Qui exactement dit cela ?”
2. Origine perdue – La source de l’information est manquante ou non spécifiée.
– Exemple : “Grande vérité”
– Clarification : “Qui dit cela ?”
3. Opérateurs modaux : Utilisation de termes comme “doit”, “devrait”, “faut” qui imposent des obligations, sans expliquer pourquoi elle est nécessaire
– Exemple : “Je dois réussir.”
– Clarification : “Qu’est-ce qui t’oblige à réussir ?”
4. Nominalisation : Les processus sont transformés en événements ou objets, ce qui enlève la dynamique de l’action.
– Exemple : “La décision a été prise.”
– Clarification : “Qui a décidé quoi exactement ?”,
Omissions
5. Manque de référence : L’information est omise, créant des phrases incomplètes ou vagues. Il manque des détails spécifiques sur les personnes mentionnées.
– Exemple : “Les gens….”
– Clarification : “Quels gens ?”
6. Éléments comparatifs manquants : Des comparaisons sont faites sans préciser avec quoi elles sont faites.
– Exemple : “Il est meilleur.”
– Question de clarification : “Meilleur que qui ou quoi ?”
7. Verbe non spécifique : Le verbe utilisé est trop vague et manque de précision sur l’action.
– Exemple : “Il m’a agressé.”
– Clarification : “Comment spécifiquement t’a-t-il agressé ?”
8. Suppression simple : Il manque des informations sur la cause ou l’objet de la colère.
– Exemple : “Il est fâché.”
– Clarification : “Contre qui ? Contre quoi ?”
Distorsions
9. Lecture de pensée : Prétendre connaître les pensées ou sentiments des autres sans preuve concrète.
– Exemple : “Il ne m’aime pas.”
– Clarification : “Comment sais-tu cela ?”
10. Causalité erronée : Présumer qu’une chose en cause une autre sans lien prouvé.
– Exemple : “Il ne m’écoute pas, donc il ne me respecte pas.”
– Clarification : “Peut-il y avoir une autre raison pour laquelle il ne t’écoute pas ?”
11. Équivalence complexe : Assumer que deux situations ou concepts sont identiques.
– Exemple : “Elle ne m’a pas appelé, elle ne tient pas à moi.”
– Question de clarification : “Peut-il y avoir une autre raison pour laquelle elle ne t’a pas appelé ?”
12. Présupposé : Implications cachées ou sous-entendues dans ce qui est dit, nécessitant une clarification
– Exemple : “Ce qui peut être sous-entendu derrière ce qui est dit.”
– Clarification : “Qu’est-ce que tu veux dire quand tu dis ce que tu dis ?”
Conclusion
Le Métamodèle de la PNL permet d’explorer et de clarifier les imprécisions du langage. En identifiant et en adressant les omissions, généralisations et distorsions, nous pouvons améliorer notre compréhension mutuelle et faciliter des communications plus authentiques et efficaces.