Il me semble que l’on fait fausse route lorsque l’on parle de management bienveillant. Pour moi, la bienveillance n’est pas une qualité qui s’applique à une fonction. Il s’agit d’une qualité d’être qui doit s’appliquer à l’ensemble d’une équipe ou d’une organisation, à commencer, bien sûr, par le manager ou le dirigeant.
« Disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui »
(définition du Larousse)
Une charte
Afin que l’ensemble de l’organisation fasse sienne cette disposition d’esprit, il est nécessaire de construire collectivement l’ensemble des règles associées. Elles définissent les actions observables que chacun doit suivre. Il est même fortement souhaitée que ce cadre fasse l’objet d’une charte permettant de rendre explicite le contrat passé entre les différents membres de l’organisation. Cela permet une réciprocité entre le dirigeant et ses équipes mais également entre pairs.
Les éléments constitutifs
Quels sont les éléments de cette bienveillance? Il y a, pour moi, quatre éléments:
- la tolérance – il s’agit d’accepter que les autres ne fassent pas comme nous-même faisons, accepter que les autres fassent des erreurs, donner la liberté nécessaire pour que les autres puissent pleinement s’exprimer,
- l’attention – il s’agit de s’intéresser au travail des autres, à comprendre ce qu’ils font, comment ils le font
- la valorisation – il s’agit de mettre en avant les qualités des uns et des autres, de montrer qu’ils ont un rôle positif dans la réussite d’un projet, d’un succès commercial, d’une présentation…
- la clarté – il s’agit de bien définir qui fait quoi dans une organisation, les attendus de chacun (les miens et ceux des autres), être dans l’explicite et non dans l’implicite.
La performance
Contrairement à ce que peuvent penser certains, il ne s’agit pas d’être naïf. Le dirigeant bienveillant doit être juste et ferme dans ses décisions. Juste, il le sera s’il prend bien en compte l’ensemble des éléments de la bienveillance. Alors, la confiance pourra s’établir. Et des études montrent que la confiance augmente les performances des équipes.
Le coach
Comme la bienveillance est une qualité d’être, elle ne se décrète pas, elle ne peut s’apprendre dans un cours, par de la théorie. Si le manager ou le dirigeant n’a pas cette qualité en lui, il faut un changement en profondeur pour le transformer. Un coach peut accompagner le manager, le dirigeant ou son équipe, pour faire émerger cette qualité que tout humain a en lui à la naissance.