Au printemps 2000, je suis allé à la découverte du Hoggar, dans le sud de l’Algérie. Un voyage à pied, ce qui permet de prendre le temps d’observer le paysage, les montagnes et le désert sont magnifiques, et de facilement rencontrer ses habitants, les Touaregs (appartenant au monde Amazigh).
Un des lieux remarquable de mon voyage fut l’Assekrem. A l’altitude de plus de 2 700 mètres, les journées sont chaudes et les nuits glaciales. Quel bonheur de se réveiller le matin de bonne heure par l’air frais et pur de ce lieu, par une luminosité claire et par un silence qui laisse pleinement la place aux sensations.
J’ai été saisi par ce lieu. Loin de tout. Dans un endroit désertique, aride. C’est ce lieu qu’a choisi Charles de Foucauld pour faire construire un ermitage (photo) au début du XXe siécle. Il a été le chantre de la fraternité universelle: “Je veux habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans, juifs, à me regarder comme leur frère, le frère universel.”
Ce concept de fraternité est précieux pour moi. Regarder l’autre comme son propre frère, quelque soit nos différences, est le chemin nécessaire pour vivre et grandir ensemble. Il est alors possible de considérer que nous avons beaucoup plus de choses en commun que de choses qui nous séparent. Je peux l’accueillir avec bienveillance et amour.
Qu’en est-il aujourd’hui, en 2021, de cette fraternité ? Comment je peux la mettre en œuvre dans mon quotidien, et notamment dans nos relations de travail, dans chaque interaction avec les autres?