Il y a quelques semaines je participais à une journée à l’IPC-Facultés Libres de Philosophie et de Psychologie sur la subsidiarité en entreprise.
La journée fut riche en apprentissages et en échanges. Merci aux organisateurs et aux intervenants, j’ai notamment apprécié le regard de Bernard Guery, Mathieu Detchessahar, François Gallon.
Ce que je retiens de cette journée, c’est que pour créer les conditions d’une subsidiarité il est nécessaire d’avoir ces deux dimensions: :
La liberté : nécessaire au respect de la dignité des personnes et à leur épanouissement, mais les personnes ne peuvent pas tout et risquent d’être abandonnées à leurs seules capacités
L’autorité : nécessaire au soutien des personnes, mais menace toujours de les écraser.
Et c’est la compétence qui permet d’arbitrer entre ces deux dimensions
C’est par le dialogue sur le travail que l’on peut avoir le bon niveau d’intervention de l’autorité subsidiaire: aide, suppléance et abstention. Sinon il y a soit risque d’écrasement ou d’abandon
La qualité de ce dialogue est un des principaux défis de la subsidiarité en entreprise. C’est lui qui permet de régler en permanence le curseur entre Liberté et Autorité.
Une autre notion importante est celle du travail réel (service, risque) vs le travail prescrit (ordre, règles). Et il est important que le travail réel soit remonté, dans le concret et sa simplicité également, dans les lignes managériales afin d’ajuster le travail prescrit et donc le management associé. C’est encore une fois par le dialogue, et la mise en place d’espace de dialogue, que ces échanges peuvent se faire.
Pour ce faire, il est nécessaire d’acquérir les compétences nécessaire à la mise en place de ces espaces. Parmi les compétences demandées, on trouve la confiance, l’écoute, le respect de chacun… Globalement l’ensemble des soft-skills.
Le rôle du manager doit être compris par son équipe. Et notamment pour maintenir cette subsidiarité il est important d’empêcher une entité supérieur de faire quelque chose que l’entité en dessous peut faire. De même, la responsabilité de l’entité de dessous est de demander de l’aide au dessus.
Je terminerai sur les notions de communauté et de collégialité.
Notamment avec la possibilité de balancer les effets négatifs de la subsidiarité par la collégialité (entre pairs par exemple). Et c’est certainement cette collégialité qui permet la mise en place et le bon fonctionnement de la subsidiarité.
La communauté qui est de plus en plus demandée par les jeunes générations, qui permet de donner du sens au travail, de l’autonomie, et qui fait passer de “travailler chez XXX” à “travailler pour XXX”. De plus, cette communauté tend à remplacer le lieu physique qu’était (qu’est encore un peu) les entreprises.
Ceci n’est vraiment qu’un petit extrait de cette très riche journée.
Au plaisir d’échanger sur tout cela avec vous.
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